Téléchargez le livre blanc KYC pour vous aider à élaborer votre dispositif.

PPE ou pas PPE : la qualification de ces listes

Retour d’expérience d’un de nos clients : courtier de proximité

En l’occurrence, cette personne travaille dans une entreprise publique.

Pour rappel, la réglementation stipule que toutes les personnes faisant partie d’un organe de direction (COMEX, Conseil de surveillance, directoire, etc) d’une entreprise publique sont considérées comme personnes politiquement exposées.

Or, cette personne n’appartient à aucun de ces organes, information vérifiable extrêmement facilement puisque les personnes occupant ces postes apparaissent au KBIS de l’entreprise.

Nous sommes donc encore une fois dans une situation ubuesque ou une personne non PPE devient à tort PPE pour des entreprises assujetties.

Les conséquences : dommageables et coûteuses

  1. Ces porteurs de risques vont devoir assumer une personne supplémentaire sous régime de vigilance renforcée (autorisation de la direction pour entrée en relation, vérification de l’origine des fonds au premier euro, surveillance des opérations,) et les ressources ainsi inutilement mobilisées par ce type d’erreur vont générer des coûts conséquents.
  2. Le courtier de proximité, se voit lui aussi embarqué dans le processus de mise sous régime de vigilance renforcée du client, ce qui là encore entraîne des coûts non négligeables.
  3. Enfin, et c’est sans doute le plus grave, une personne qui n’est pas PPE le devient comme par magie, bien que la réglementation soit parfaitement claire sur le sujet.

Cette « PPE » qui de fait n’en est pas une, pourrait se retourner contre son courtier ou les porteurs de risques, voire la solution logicielle qui a fait d’elle une PPE.

Nous ne cesserons jamais de rappeler que la lutte anti-blanchiment est polluée par le marketing de la peur utilisé par certains. Plus de données traitées ne vous rendront pas plus conforme si ces données sont erronées.

En revanche vous subirez des surcoûts et vous exposerez à de multiples risques : ceux liés aux procédures de vérifications bâclées fruit de la multiplication d’alertes infondées, ceux enfin de poursuites judiciaires intentées par des clients pénalisés par ces erreurs.

Je comprends parfaitement que certains responsables conformité, débordés et manquant souvent de moyens puissent céder aux sirènes d’un marketing douteux visant à leur vendre toujours de plus données. Vous faites un métier extrêmement difficile et exposé.

Je comprends moins que les directions générales des entreprises assujetties se désintéressent de ce sujet qui a pourtant des impacts financiers sévères sur leur bilan et les confrontent inutilement à des risques évitables.

Les règles sont pourtant claires et le meilleur moyen de les respecter reste de les connaître.

A propos de l'auteur

Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.